Harkis, Après la mémoire de Sétif, la mémoire du 12 mai 1962

Mesdames, Messieurs,

Nous publions un communiqué de presse de l’association Les harkis d’Ile-de-France :

En ce 8 mai 2015, la France commémore le soixante-dixième anniversaire du 8 mai 1945, journée de la signature de l’Armistice mettant fin à la seconde guerre mondiale. Ce même 8 mai 2015 en Algérie, on commémore le soixante-dixième anniversaire de la terrible répression des événements de Sétif par les autorités françaises en Algérie.

Dans un souci de reconnaissance de ce premier épisode sombre de l’histoire de la décolonisation, le secrétaire d’Etat aux anciens combattants Jean-Marc TODESCHINI s’est rendu le dimanche 19 avril 2015 en Algérie, et plus précisément à Sétif, pour honorer la mémoire des victimes de la terrible répression menée par les autorités françaises dans la région de Sétif le 8 mai 1945.

Ce récent déplacement du ministre français en Algérie, et symboliquement à Sétif, démontre qu’il n’y a pas une, mais des mémoires issues de la Guerre d’Algérie. Le 12 mai prochain, c’est la mémoire des harkis et de leurs familles qui sera à l’honneur dans le cadre de la Journée de l’abandon, du massacre des harkis et des condition d’accueil des rescapés dans des camps en France.

Ce jour-là, aux quatre coins de la France, sous l’égide du Comité national de commémoration du 12 mai 1962, plusieurs cérémonies se dérouleront en mémoire des 150 000 harkis abandonnés par les autorités françaises à leur propre sort sur le sol algérien un certain 12 mai 1962.

Dans le Tarn, l’Aveyron, le Lot-et-Garonne, l’Hérault, les Pyrénées-Atlantiques, le Var, le Loiret et dans bien d’autres endroits de France, les enfants de harkis ont rendez-vous avec leur histoire et la mémoire de leurs pères ! Ils ont rendez-vous avec la Journée de l’abandon, du massacre des harkis et des conditions d’accueil des rescapés dans des camps en France.

En Ile-de-France, l’Association culturelle des harkis d’Ile-de-France vous donne rendez-vous le 12 mai prochain à 18 heures au Parc de la Butte du Chapeau Rouge devant le Mémorial des victimes de la Guerre d’Algérie dans le XIXème arrondissement.

Commémoration du 12 mai 1962 en Ile-de-France

Journée de l’abandon, du massacre des harkis et des conditions d’accueil des rescapés dans des camps en France

Mardi 12 mai 2015 à 18 heures à Paris

XIXème arrondissement

Mémorial des victimes de la Guerre d’Algérie

Parc de la Butte du Chapeau Rouge

Métro : Près-Saint-Gervais Ligne 7 bis

Vos commentaires

  • Le 26 septembre 2020 à 17:21, par Suzanne de Beaumont En réponse à : Harkis, Après la mémoire de Sétif, la mémoire du 12 mai 1962

    Comme je l’ai déjà écrit, je suis un témoin du 12 mai 1945 en Algérie, à Blida exactement, j’avais 12 ans et donc je me souviens parfaitement de ce que j’ai vécu. Rapidement, à Blida peu de chose sinon un moment de panique dans la communauté non musulmane. Par contre personnellement, je me souviens de ce médecin militaire ami de mon père qui est venu passer des fins de semaines chez nous. De France, il n’avait pas de famille où pouvoir passer son temps libre. Il racontait que le travail que l’armée lui avait commandé était horrible. Il était de remettre en état les corps des hommes femmes et enfants assassinés par les musulmans et saccagés par les femmes arabes qui coupaient les sexes, éventraient les femmes et les fillettes et bien d’autres choses encore inutile à détailler.

  • Le 9 octobre 2020 à 17:52, par Suzanne de Beaumont En réponse à : Harkis, Après la mémoire de Sétif, la mémoire du 12 mai 1962

    Je voudrais dire à la communauté harkis qu’en 1962 maître Henri Lagaillarde, père de Pierre Lagaillarde, de Blida, et propriétaire d’une propriété dans le Gers, appelée Château de Herrebouc, a accueilli dans les locaux autour de la cour du château des familles de harkis, une trentaine de personnes.

    Je ne sais pas ce que sont devenus ces individus mais ils ont échappé, grâce à Henri Lagaillarde, aux camps de concentration où les familles de harkis ont été enfermées, emprisonnées, les portes des camps étaient barricadés et personne ne pouvait en sortir.

    Un jeune garçon, orphelin, a été élevé par Henri et sa femme, envoyé à l’école et au lycée.
    Je ne sais pas ce qu’il est devenu.

    Les français ont le front de parler des camps de concentration nazzis. Il est vrai qu’on n’a pas laissé mourir de faim les harkis, mais vraisemblablement, si on n’avait pas eu de quoi les nourrir, ils n’auraient pas échappés au sort que leur réservait les français.