Il est vrai que cet article date de février 2012, mais il est toujours d’actualité !
Il souligne bien, le problème, sa gestion et aussi la façon dont l’opinion publique a été dénaturée par le matraquage incessant d’idées fausses, à la fois par des « bolcheviques » sur le retour, par les Pieds Noirs progressistes et par un tissu de personnes, généralement de gauche, qui aiment bien les jugements à l’emporte pièce, souvent totalement erronés !
Personne ne peut nier les exactions de l’OAS, mais personne ne devrait pouvoir nier, la « légèreté » pour le moins, dans la gestion de cette situation.
Injustice et désinformation sont les maîtres mots de ce qu’il faut bien se rappeler !
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Après l’indépendance de l’Algérie, de nombreux pieds-noirs ont été victimes d’enlèvement. Une question longtemps occultée par les deux États.
..... Longtemps, la question a été politisée : s’inquiéter des disparus, remuer le spectre de ce silence de l’État français, revenait à faire l’apologie de l’OAS, car, selon le FLN, les victimes européennes étaient toutes membres de l’organisation illégale, qui pratiquait elle-même une politique de terreur. OEil pour oeil, dent pour dent. C’est en partie vrai. Mais la violence algérienne s’est abattue aussi à l’aveugle, sur des femmes, des enfants, des familles entières. Après les années 2000, l’État français a entrebâillé la porte sur cette question : il a créé la Mission interministérielle aux rapatriés (MIR), qui, après interpellation du ministère des Affaires étrangères et de ses archives, a permis en 2003 la diffusion du rapport de la Croix-Rouge, resté jusque-là secret, et la consultation des dossiers nominatifs des disparus. La Direction des archives du ministère a publié en 2004 une liste de 3 781 noms. Un nouveau rapport est remis à la MIR par le général Maurice Faivre. Une liste révisée de 2 230 personnes est établie. Liste officieuse. C’est dans la lignée de ce mouvement de reconnaissance que le Mémorial de Perpignan est inauguré. Mais les pieds-noirs, en 2012, veulent aller plus loin et demandent une prise de position officielle de l’État français, comme ce fut le cas en 1995 pour la politique de déportation des juifs français. ....