Acte 1 Autopsie à coeur ouvert du cas « Pied Noir »

Prévu en plusieurs phases, cette interrogation est prévue ainsi :

  • Acte 1 : Sensibilisation,
  • Acte 2 : historique depuis 1962,
  • Acte 3 : l’état des lieux,
  • Acte 4 : modifier le présent,
  • Acte 5 : préparer l’avenir.

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Je suis sûr que vous aussi, vous vous posez aussi la question :

"Comment se fait-il que les pieds-noirs soient incapables de travailler ensemble à la défense de leur place dans la société française ?"

Les pieds noirs, qui ne sont pas plus bêtes que d’autres et même pour certains particulièrement intelligents, cultivés, volontaires, documentés, nous réalisent ce miracle tous les matins !

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Cette question me taraude l’esprit depuis de nombreuses années et si vous le voulez bien, nous allons essayer d’avancer dans la résolution de ce mystère.

Il est vrai que nous avons très peu d’outils pour y réfléchir. Nous avons nos convictions, nos avis et nos opinions !

Mais tout ça n’est que personnel, ce qui n’enlève rien à son intérêt, mais ouvre par nature à la confrontation improductive :

exprimer un point de vue sur la question revient à ouvrir une chikaya permanente et sans issue !

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Sur quoi pouvons-nous nous appuyer pour y réfléchir ?

Nous pourrions évoquer le passé, celui d’avant 1962 et parler des origines des pieds noirs, de leur propre diversité, des compétitions ALGER/ORAN/CONSTANTINE/BONE etc ...

Mais je ne suis pas bien certain que ceci fasse progresser la question.

Pourquoi ?

Et bien tout simplement parce que nous parlons d’une histoire D’APRÈS 1962 et que depuis cette période, tous les Pieds Noirs ont en commun une histoire, pour le moins chaotique !

Ils ont subi l’exode obligatoire, si bien illustré par le film de Charly CASSAN (La Valise ou le Cercueil), mais évidemment ils en ont un vécu très différent !

Est-ce ce vécu « personnel » qui cache la vérité collective ?
Chacun a donc eu sa propre expérience, liée à sa situation sociale, familiale, financière, mais au fond avec plus ou moins de difficultés, chacun a bien subi le déracinement.

Les destins personnels ne sont pas une différence, ils sont des circonstances, pourrait-on expliquer ainsi leurs impossibilités à travailler ensemble ?
Évidemment, dire que cela n’a pas d’importance serait une sorte d’hérésie, il est évident que le vécu de chacun forge son sentiment et son opinion.

Mais cela ne change rien à l’histoire et au destin commun dans sa réalité !

Je précise aussi ma pensée en indiquant que je ne parle ici que de celles et ceux qui « se sentent concernés » pas de ceux qui ont décidé que la page était tournée, que les PN ont été vaincus et qu’il n’y a plus rien à dire !

Je parle bien de ceux qui entretiennent le lien social avec les associations dites « Merguez couscous », avec les Associations Mémorielles et avec celles qui cherchent à agir dans le cadre de la société française soit pour défendre des intérêts ou l’image de tout un peuple !

Je parle aussi de celles et ceux plus jeunes, avec moins de vécu « là bas » qui sont choqués par le traitement fait par la société française de cette partie de son histoire. Et plus généralement de tous ceux qui s’intéressent à la question, quelles qu’en soient les raisons !

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Y-a-t-il un message inconscient qui bloque tout ?

D’une façon générale et cela concerne toutes les populations, les groupes sociaux s’assemblent lorsqu’ils ont des intérêts communs, des dangers communs, des croyances communes, des adversaires déclarés !

Ensuite, ils se rassemblent, établissent leur discours et leurs attentes, créent des structures identifiables, choisissent des leaders et suivent les actions.

Il y a une infinité de cas ! Les arméniens, les juifs, les communautés de couleur ou de provenance, etc.. Tous cherchent à présenter un visage cohérent et lisible, pour mener à bien leurs luttes, leurs souhaits.

Les règles sont simples :

  • on est identifiable
  • on est concerné
  • on est prêt à aider selon nos possibilités
  • on n’est pas toujours d’accord, mais tant que l’objectif est respecté, on y va,
  • on cherche à être reconnu pour ce que l’on est !

Le problème et la question ne sont pas d’avoir raison mais simplement d’exprimer l’existence et les attentes !

Ensuite c’est la société qui accepte ou rejette, mais la méthode est toujours la même :

se faire reconnaître et accepter

Tout le groupe s’est mis d’accord (plus ou moins) sur :

  1. la position « politique » au sens social,
  2. les attentes,
  3. les moyens (pacifiques) à utiliser,
  4. la représentation unitaire (ce qui n’empêche pas les divergences et les sous structures) !

Tous ainsi s’accordent pour dire qui ils sont et pourquoi on doit les respecter.

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Sans doute les pieds noirs n’arrivent pas au point N°4, parce qu’ils n’ont pas établis les 3 premiers point ?

Qu’en pensez-vous ?

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Vos commentaires

  • Le 11 janvier 2013 à 11:26, par Guynoel.albouy02 En réponse à : Acte 1 Autopsie à coeur ouvert du cas « Pied Noir »

    Bonjour,
    Je m’exprime peu sur vos sujets, mais celui-ci m’interpelle par sa justesse dans l’analyse qui reflète parfaitement mon sentiment sur le comportement des PN face à ce qu’il convient de nommer « nos détracteurs », qui ne se privent pas de profiter de nos différences pour faire aboutir leur souhait le plus cher = notre extinction !
    D’un naturel optimiste, je ne vois toutefois pas bien comment, et après un demi siècle écoulé, nous allons pouvoir redresser la barre. Autant d’associations que de PN ne facilite pas la cohésion. Chacun possède LA vérité et la conteste à l’autre.

    En outre, une communauté judéo/arabe a établi sa notoriété dès l’année soixante deux à notre arrivée, et a imposé l’image du PN hâbleur et gueulard, forçant sur l’accent qui relève plus des bas quartiers de Constantine que de l’ensemble de l’Algérie française.
    A coté de tout ça, d’autres, sans bruit se sont intégré à la Métropole dans des conditions pas toujours évidentes de rejet voire de « racisme », mais y sont parvenus.

    Et pour en terminer, quelle association PN perçoit des aides du type de ce dont bénéficient des associations telles que « Act-Up » (pour ne citer que celle-ci) et qui pour se taire, touche des sommes fabuleuses de la part de ministères et autres établissements publics ou société pharmaceutiques ?... (v. Wikipédia : Act-Up)

    Bonne journée et bonne année.

  • Le 13 janvier 2013 à 01:39, par SPINA En réponse à : Acte 1 Autopsie à coeur ouvert du cas « Pied Noir »

    De 1962 jusqu’à novembre 1970, la mort de de Gaulle les PN,discriminés, écoeurés, préoccupes par leur réinstallation etc... n’ont pas voulu « faire de politique ».
    Les seuls associations ou regroupements conviviaux se l’interdisaient et les statuts de certaines grandes associations en faisaient « leur régle » avec des « gardiens, des maîtres à penser » qui portent aujourd’hui la responsabilité de notre « désintégration » et de l’absence d’action militante qu’ils auraient du conduire . C’est à cause de ces « ayatollah frileux » qui ont pris le pouvoir des assos de grande obédience qu’on n’est plus que des « épouvantails politiques » compte tenu de nos effectifs sans cesse décroissants, au point que Sc-Po pour chaque consultation électorale nous ridiculise chaque fois un peu plus ! ! Et puis il y a eu le FN, mais on avait tellement la crainte qu’on nous rhabille avec la "panoplie de raciste, xénophobe etc ..... qu’on n’a pas osé, voulu, reprendre vigueur à ses côtés . Maintenant, aprés les flots de trahisons, mensonges, humiliations de 2012 il nous faut s’impliquer sur le terrain et gagner commune par commune la possibilté de nous exprimer, faire éclater la vérité. Chaque place,rue, du 19 mars, que l’on débaptisera sera une belle victoire.