Pour donner intérêt à ce que l’on écrit,
Il faut l’appâter, nous dit-on, de confiture,
De tout ce qui en fait de jolies garnitures,
Ce n’est que par elles qu’au texte l’on souscrit.
La culture en effet n’exige plus d’effort,
Il faut l’agrémenter d’images, de breloques,
Et de colifichets qui enfin interloquent
Les esprits retranchés dans leur chiche confort.
Il faut les titiller par le superficiel,
Ce qui est ostensible, ou mieux, ostentatoire,
Dans le surajouté en superfétatoire,
Texte suspendu à ce qu’on juge essentiel.
L’œil deviendrait le stimulus de la pensée,
Mais le regard s’accroche à l’épiphénomène :
En lui donnant le statut de prolégomène,
On en fait de l’esprit toute la panacée.
Et partout désormais prévaudra le clinquant,
Le livre éhontément est jeté aux orties,
La déculturation est dans cette apathie
Qui nous entraîne au pire de l’inconséquent. (29/05/14)
Vos commentaires
# Le 30 mai 2014 à 10:33, par Jessy Pazzagoche En réponse à : DÉCULTURATION ???
Bizarre, votre analyse, respectable mais bizarre !
Il faut peut être prendre en compte la pléthore de messages divers que l’individu reçoit... Et il faut bien qu’il fasse un choix, il ne peut pas tout consommer ! Donc sur quelle base choisir ? Le Livre n’est pas aux orties, comme vous dites, il est devenu, « autre chose », c’est un autre monde ... Je pense à contrario que l’information rapide, même partielle, permet de lisser les différences entre cultivés et moins cultivés, cette différence n’ayant jamais démontré une différence d’intelligence, mais seulement de pratique..
# Le 30 mai 2014 à 15:50, par Ali BouBou ✞ En réponse à : DÉCULTURATION ???
Bizarre ! Vous avez dit bizarre... Comme c’est bizarre
# Le 1er juin 2014 à 11:57, par NJ_Publication En réponse à : DÉCULTURATION ???
Information utile de FinkielkrautAl :
Platon a voulu émanciper le discours (logos) du récit (mythos). Cette opposition est fondatrice de la philosophie.