Les élites juives françaises étaient plutôt de gauche. Pour elles, il fallait débusquer les antisémites à droite. Le problème, c’est qu’elles ne les ont pas trouvés là où elles les cherchaient.

C’était Julien Dray et SOS racisme. L’ennemi, c’était le Front National. L’union sacrée entre les blancs progressistes (synonyme : blancs de gauche) et les « racisés » contre les racistes de droite. Le cordon sanitaire contre la bête immonde, l’extrême droite anti-républicaine, de telle sorte que la « gauche », porteuse du progrès, occupe jusqu’à la fin des temps tous les pouvoirs. Aujourd’hui, Julien Dray, ancien chouchou de Mitterrand, pestiféré à gauche, en est réduit à faire des ménages sur Cnews, le seul média qui l’accueille encore. Grandeur et décadence…

C’était Alain Jakubowicz, ancien président et président d’honneur de la LICRA (Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme), qui s’était joint au CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France, depuis dissous), au MRAP et à la LDH (bien connue pour sa complaisance envers le Hamas) pour attaquer en justice Georges Bensoussan, juif lui-même, un comble. Georges Bensoussan avait publié « Les Territoires perdus de la République », une enquête dans laquelle les « Français » venus en masse de l’autre rive tenaient le premier rôle, et, circonstance aggravante, il avait désigné les véritables antisémites d’aujourd’hui, un crime islamophobe inexpiable. Depuis la LICRA, avec son nouveau président, semble se réveiller : elle a signalé au procureur de la République, sans succès d’ailleurs, les discours « antisionistes » de Mathilde Panot et Rima Hassan. Jakubowicz, lui, reste droit dans ses bottes. Il avait eu bien raison de porter plainte contre Bensoussan, et non seulement il ne le regrette pas, mais il en est fier.

C’était Yonathan Arfi, président du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), écrivant dans son blog en septembre 2021, « Eric Zemmour, la double peine des juifs Français » : « qu’il le veuille ou non, Eric Zemmour contribue à apporter à l’extrême droite ce que Marine le Pen cherche depuis longtemps, un certificat « casher » dont elle espère qu’il lui apporte une légitimité nouvelle ». Zemmour, un juif antisémite, en quelque sorte. Inutile de préciser que le CRIF a appelé à voter Macron pour faire barrage à l’extrême-droite. Israël reçoit Jordan Bardella en grandes pompes, le petit peuple juif français vote Zemmour ou RN, et aux dîners du CRIF on invite les dignitaires musulmans, les socialistes, et même les écolos ou les communistes (mais pas Mélenchon, soyons honnêtes) qui, tous, lui plantent maintenant un couteau dans le dos….

C’était encore l’UEJF (Union des Étudiants Juifs de France) dont les diatribes sur le juif d’extrême-droite Eric Zemmour n’ont rien à envier à celles du CRIF. Vous imaginez, un juif qui alerte sur le danger de l’antisémitisme de GAUCHE ! Quelle falsification de l’histoire (sinon du réel !). Aujourd’hui, les étudiants juifs, qui sont ou étaient pour une bonne partie de gauche et farouchement opposés à Netanyahou rasent les murs. Ont-ils compris ? Pas sûr.

Et ne parlons pas des comédiens et des élites juives dont je ne citerai pas le nom par charité (sauf celui de BHL, le pompeux cornichon maintes fois entarté) et qui aujourd’hui signent une tribune contre la reconnaissance par la France d’un état palestinien qui n’existe pas, des politiciens et des journalistes juifs -le gluant Patrick Cohen, entre autres- qui roulent malgré tout pour EELV ou LFI.

Précédant le « suicide Français », le suicide juif Français. Sauf que les juifs Français, au moins, dans leur malheur, ont, eux, la possibilité de faire leur alyah. Mais nous, mono-français, quand notre tour viendra, parce qu’il viendra, et plus vite qu’on ne pense si nous ne nous relevons pas maintenant, où irons-nous ?