J’imagine que vous suivez le combat fratricide des chefs à l’UMP soit avec consternation, si vous en êtes, soit, si vous êtes FN ou UDI, avec un amusement teinté d’inquiétude, effrayés par le risque toujours possible de l’onde de choc (qui peut prédire à qui profiterait un retour à la configuration UDF/RPR ?).

Et surtout, vous devez penser, et ça doit un peu vous faire enrager quand même, que le Peuple de Gauche, lui, doit bien rigoler…

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Hé bien, si vous croyez qu’ils pavoisent, nos amis droits de « l’homomistes », vous vous fourrez le doigt dans l’urne jusqu’au coude ! La guerre de l’UMP, pour la Gauche, c’est une catastrophe, avec un grand « K ». Les premiers à souhaiter que la farce s’arrête, et qui seraient même prêts à aider à bourrer les urnes (pour ça, ils savent faire), s’il y avait une nouvelle votation, ce sont, dans l’ordre, le Président de tous les Français, le Premier Ministre, les ministres, les députés et les sénateurs de la majorité, les maires, les conseillers généraux et régionaux socialistes, et jusqu’à toutes ces innombrables associations qui, vivant de la générosité nationale, s’illustrent par leur lutte implacable contre tout ce qui ressemble à des idées « Droites » (dans le sens de « non tordues »).

Allez, ne me faites pas rire ! Ne me dites pas que la Gauche serait mue par un élan patriotique qu’elle place au dessus de ses propres intérêts, qu’elle considère qu’une opposition forte et démocratique est indispensable à la « vraie » Démocratie qu’elle a toujours défendu, et qu’il faut par conséquent sauver coûte que coûte l’UMP. La Gauche, l’UMP, si elle pouvait, elle se chargerait elle-même de l’enterrer.
Et puis, l’Histoire ne cesse pas de le répéter, et tant pis si nous ne voulons pas l’entendre : quand une idéologie de Gauche prend le pouvoir, le vrai, avec l’armée et la police qui va avec, elle n’a de cesse de détruire toute opposition. Et c’est logique, puisque qu’elle considère qu’elle détient la Vérité Absolue, qu’elle élimine tous les salauds qui s’opposent à elle (c’est là l’explication un peu simplifiée mais réelle de l’évolution de tous les régimes communistes, sans exception, comme l’a démontré brillamment Jean-François Revel : le goulag n’est pas le fruit pourri de régimes déviants du communisme, mais l’aboutissement de l’idée communiste elle-même).

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Non, si à Gauche on est consternés par la guerre de l’UMP, et si chaque matin tous les hiérarques socialistes espèrent se réveiller d’un cauchemar, c’est pour une raison bien plus triviale : depuis ce maudit dimanche 18 novembre, c’est comme s’ils avaient été rayés du paysage médiatique Français. Depuis les élections à la présidence de l’UMP, il n’y a plus de Gauche en France. Les dernières avanies vestimentaires de Hollande ? On s’en bat le Lagerfeld ! l’aéroport d’Ayrault, on s’en fiche comme de son premier slip recyclé. Les expulsions de Valls, la liberté de conscience pour le mariage homo, la perte du triple A, dehors Arcelor, entrez immigrés, j’en bouge une sans toucher l’autre… Les socialistes au pouvoir ? Hollande Président ? Comment ça ? C’est une blague, vous me faites marcher !

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Voilà : François Fillon et Jean-François Copé ont réussi ce que ni Sarkozy, ni Chirac, si Giscard, ni Pompidou, ni de Gaulle, ni même Mitterrand n’étaient parvenus à obtenir, la disparition totale de la Gauche.

Pour cela, nous tous, Françaises et Français « non-forces-de-progrès », hétéros et même homos pas (encore) mariés, nous leur devons une reconnaissance éternelle.