Zemmour, porté par ses ennemis

Eric Zemmour peut dire merci à ses ennemis. Ils montrent l’intolérance et la brutalité du « Camp du Bien » démasqué. Dimanche, lors de son premier meeting à Villepinte (Seine-Saint-Denis), le candidat de la « Reconquête » a été physiquement agressé par un individu alors qu’il s’apprêtait à monter sur scène. Jeudi soir, le président socialiste du département, Stéphane Troussel, avait appelé à s’opposer à sa venue au nom de la défense d’une « diversité » excluant celles des idées. Troussel : « Ni la Seine-Saint-Denis ni la « diversité » ne peuvent servir de faire-valoir à ceux qui attaquent la République, qui haïssent la France et qui sapent ses principes au quotidien ». Jamais Troussel ne s’était ému auparavant, semble-t-il, des congrès tenus dans son département par l’organisation des Musulmans de France (ex-UOIF), où le prédicateur islamiste Tariq Ramadan avait ses entrées. Samedi, l’Association Action Antifasciste Paris banlieue avait appelé ses sympathisants à « saboter » le meeting. Les risques de violences étaient tels que l’ambassade des Etats-Unis avait conseillé à ses ressortissant d’éviter Villepinte. Or, bizarrement, aucun média ne juge bon ce lundi de s’indigner de cette atmosphère délétère qui insulte la démocratie. Se dévoile le sectarisme de la pensée obligée. Elle veut voir en Zemmour un « fasciste », sans s’inquiéter des intimidations fascistoïdes de l’extrême gauche, bras armé d’un Système aux abois.

Ces procédés d’exclusion ne visent pas tant Zemmour lui-même que son discours, jugé « haineux » et « nauséabond ». Or que dit le candidat sinon qu’il est urgent de se mettre au chevet de la France qui se meurt et d’écouter l’inquiétude des Français méprisés par la pensée officielle ? Il est évidemment loisible de contester son constat, mais il doit être entendu comme celui que porte, par exemple, Jean-Luc Mélenchon dont le meeting d’hier n’a évidemment pas été perturbé. Imagine-t-on ce que la presse aurait pu dire ce matin si des milices d’extrême droite avaient tenté de faire taire le leader de la France Insoumise ? Zemmour a eu beau jeu de faire valoir aux 13.000 personnes présentes – venues en dépit des difficultés d’accès et des menaces : « S’ils me détestent c’est parce qu’ils vous détestent ». Donald Trump avait utilisé ce même argument pour rallier à lui les « déplorables » (Hillary Clinton) rejetés par le monde politique et médiatique, le show-biz et Wall Street. A moins d’être insensible aux violations des règles du débat pluraliste, le sort de Zemmour, caricaturé en pestiféré, ne peut que susciter la désapprobation. Le politiquement correct, que l’ancien journaliste a entrepris d’abattre, montre son visage hideux. Il est possible que de nombreux citoyens, rendus inaudibles par une oligarchie soutenue par ses nervis, s’identifient à ce candidat qui se réclame du peuple éveillé. Les ennemis bas du front de Zemmour sont ses meilleurs alliés.

Vos commentaires

  • Le 8 décembre 2021 à 00:19, par Suzanne de Beaumont En réponse à : Zemmour, porté par ses ennemis

    merci monsieur Rioufol pour vos analyses toujours concrètes et réalistes. Pour moi, je pense que la blessure au cuir chevelu de la jeune femme qui s’exhibait complaisamment à la télé n’était en réalité qu’un maquillage. Comment le sang de la blessure soi-disant au côté de la temps pouvait avoir rejailli au sommes de son front ?
    La justice française se joint aux ennemis de Zemmour et ouvre une enquête pour indemniser les malheureux adeptes de Sos racisme si gentils et si pacifistes. Il faudra que Zemmour débourse de grosses indemnités à ces gens là., c’est sûr, la justice française doit prendre leur défense et ignorer leur provocation à moins qu’elle ne les excuse pour avoir eu des bouffées délirantes. Les procureurs de la justice française ne mettent jamais en cause les violences physiques des partisans de « l’extrême gauche », ils souffrent de bouffées délirantes. Vive l’école de la magistrature française c’est un modèle à conseiller à l’Europe.